Ancien apiculteur vendéen et actuellement animateur/éducateur à la Réunion, Bruno Bodin nous donne son point de vue concernant le projet apicole et, au passage, son point de vue sur  le fonctionnement de la Maison de l’Enfance.
    Il n’y aurait, selon lui, rien à dire sinon que les enfants sont enthousiastes, gais, volontaires, épanouis et semblent très attachés à ce lieu d’éducation, ce qui tranche avec les écoliers de la Réunion.
     A propos des ruches, il considère que la viabilité  de leur exploitation dépendra étroitement de l’attention que portera Rasafy à la vie des « ouvrières ». La gestion d’une ruche demande, en effet, une certaine assiduité et surtout de la patience. Faudrait-il lui procurer un agenda pour qu’il puisse agir sur les quatre sites ? Il nous dit par ailleurs que deux ou trois ruches sur les six sont dans la situation de pouvoir produire pleinement. Mais pleinement ne signifie pas, pour lui, que le miel pourra être tiré cette année. En effet, le miel exploitable par l’apiculteur est en réalité le surplus qui peut être produit au-dessus du corps de la ruche, c’est-à-dire dans la hausse. La hausse est une sorte de grenier à miel. Malgré tout, sachant que les abeilles, en milieu tropical, travaillent toute l’année, à la différence des européennes, il préfère ne pas présumer sur le rendement.
    Les 3 autres ruches comprennent des essaims à peine constitués et doivent encore se développer. Rasafy devra veiller au grain. Il faut qu’il ait conscience de l’intérêt de ces ruches à l’européenne contrairement aux ruches naturelles qui sont quasiment détruites par les habitants qui se servent sans savoir.